Nuit de la lecture

Ouvrir une porte vers l’aventure, partir, s’évader, réfléchir … voilà ce qui peut arriver quand on ouvre un livre …
3ème édition de la Nuit de la Lecture !
« Bérénice Bejo, qui a reçu en 2012 le César de la meilleure actrice pour le film The Artist (réalisation : Michel Hazanavicius), a accepté avec enthousiasme d’être la marraine de cette grande fête du livre et de la lecture.
Avec pour mot d’ordre «Tous lecteurs !», la programmation de la Nuit de la lecture s’adresse à tous les publics, de tous âges, dans tous les lieux où la lecture est à l’œuvre… lecture tous supports : imprimé, audio, numérique, presse, blogs, mangas…
Organisé par le ministère de la Culture en collaboration avec les acteurs du livre et de la lecture (bibliothèques, librairies, auteurs, éditeurs…), l’événement a pour objectif de faire découvrir de manière ludique et festive les milliers de bibliothèques et de librairies qui constituent le premier réseau culturel de notre pays.
Plus largement, tous les lieux qui participent au développement du plaisir de lire : musées, théâtres, centres d’art, associations, hôpitaux, écoles, proposent à leur public des animations dédiées.
La lecture est le premier vecteur de transmission de la culture. Elle instruit, elle distrait, elle émancipe les esprits et forme le socle d’une culture partagée.
Le temps d’une soirée, partout en France métropolitaine, en Outre-mer, mais aussi à l’étranger, la Nuit de la lecture invite chacun à trouver ou retrouver le plaisir de lire… et à le partager. » https://nuitdelalecture.culture.gouv.fr/Actualites

Une histoire courte à finir de lire en cliquant >>> ICI <<<

Jules était un jeune mille-pattes très malheureux. Chaque matin, quand Jules se levait, comme tout le monde, il devait mettre ses souliers avant d’aller se promener. Et chaque matin, c’était la même corvée. Imagine donc ! Mille pattes, si je compte bien, cela fait bien mille chaussures à lacer. Quand on est petit, deux chaussures à lacer c’est long et difficile mais mille chaussures, c’est beaucoup plus long et beaucoup plus difficile. Pourtant, il fallait le faire tous les jours.

lire la fin ICI

Et pour les sportifs, l’épilogue d’un livre…


Il s’agit du bouquin de Eddie Joyce « Les petites consolations« , publié chez Rivages en 2016.

Quelques extraits de « La mémoire des embruns » de Karen Viggers au Livre de Poche 2015
« …
Pendant qu’elles bavardaient, le ferry était entré au port. Dans une longue et bruyante trémulation, il s’immobilisa le long de l’embarcadère. Des matelots se dépêchèrent de l’amarrer. Ils enroulèrent d’épais filins autour des bollards. La passerelle s’abaissa et les passagers en provenance de Bruny descendirent en file indienne avant de se disperser sur le quai. Peu de véhicules embarquaient, on les rangeait tous sur le pont du bas. Une fois qu’ils furent garés, les passerelles remontèrent et les vibrations des moteurs se transformèrent en secousses. Le ferry repartait.
Ils doublèrent le cap sur une mer hachée et virèrent vers le sud-est. Mary sortit de la voiture, mit son manteau et son chapeau, puis se dirigea vers son endroit préféré à l’avant du bateau, au-dessus de la proue qui fendait l’écume de la mer et sous le ballet aérien des mouettes dans les courants d’air glacés. Elle avait traversé ce chenal de nombreuses fois, parfois avec les enfants qu’il fallait empêcher de grimper pour avoir une meilleure vue. D’autres fois, elle avait fait ce trajet seule, libre de se livrer à un examen de conscience.

Avec un frisson, elle se tourna vers North Bruny, l’île du Nord. L’eau tel du cristal liquide. Un froid mordant. Un jour de fin d’automne comme un autre. L’un de ceux qui font le charme du passage de l’île du Sud, South Bruny. La lumière oblique, vaporeuse, grise. Une douce nostalgie s’empara d’elle.
Jacinta surgit à son côté. Elles se prirent par le bras. Se liguer contre le froid. Opposer la force à la lassitude.

Le lendemain matin, je préparai mon sac, le sanglai à un quad et la suivis sur la banquise. Nous filâmes bon train, passant devant deux îles prises tels des hummocks noirs dans la glace qui devint aussi lisse qu’une autoroute. Des colonnes de manchots Adélie progressaient vers leurs colonies, leurs plumes noires ébouriffées par le vent.
Comme il était difficile de s’orienter dans les collines de Vesfold, nous étions à la recherche de repères permettant d’arriver jusqu’aux fjords. Tant qu’on n’était pas familier du terrain, impossible de distinguer les unes des autres les collines qui cernaient le dôme gris du plateau. mais, une fois que l’on savait ce qu’il fallait chercher, elles prenaient des allures amicales. Les fjords gelés nous servaient d’autoroutes où nous foncions sur nos quads.
Les fjords étaient relativement protégés du vent et du blizzard qui se ruait du plateau le long des vallées entre les collines. Certains endroits étaient à l’abri, par exemple autour des îles des fjords. C’était là quer, au printemps, les phoques de Weddel donnaient le jour à leurs petits. Les mâles montaient la garde près de trous de respiration qui servaient aux femelles de leurs harem à entrer et sortir de l’eau.
En roulant sur les fjords gelés, Sarah et moi passâmes devant plusieurs bandes de phoques somnolents. Nous prîmes soin de ne pas les déranger ain de pouvoir revenir plus tard avec le matériel de marquage après avoir déposé nos sacs au refuge.
Brookes Hut -un conteneur d’expédition modifié- apportait une touche rouge au bout de la petite baie en surplomb des glaces marines. Nos quads bondissaient sur les crevasses de marée. La piste se terminait derrière une congère crasseuse. Nous coupâmes le moteur de nos engins devant le refuge. L’intérieur nous parut d’une tranquillité extraordinaire. Le vent n’était plus qu’un grondement extérieur. …
Après le thé et du chocolat, nous réunîmes notre matériel avant de repartir, nos quads déchirant le silence. Sarah me guida vers la colonie la plus proche -un tas de grosses limaces tachetées de gris. Après avoir coupé les moteurs, nous restâmes longtemps sans bouger, à l’écoute des rares bruits de gorge et des reniflements. Un petit cria. Un phoque émit un braiment caverneux répété en écho. Puis nous n’entendîmes plus que le craquement de nos crampons sur la glace tandis que nous marchions vers eux.
… « 
Si la petite île Bruny, cachée derrière la Tasmanie, elle-même cachée derrière l’Australie, vous intéresse, plongez dans ce livre. On y découvre sa végétation et ses paysages grandioses, sa faune exceptionnelle ainsi que le passé d’une vieille dame lié à la vie au phare de l’île et son désir de mourir sur cette terre. On comprend aussi la fascination pour le grand sud : l’Antarctique !
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crédit : © MC | Conception graphique Nicolas Portnoï

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