sur nos plages

Beaucoup de monde encore sur nos plages, que ce soit aux Sables, à Jard ou à Longeville.
Marcheurs, baigneurs, bronzeurs, pêcheurs, surfeurs, chiens, oiseaux…


Certains laissent des traces…

… agréables ou drôles
Mais d’autres laissent des traces pas sympas !

A propos des cairns, mot dérivé du celte Karn, utilisé pour pierre ou rocher.
On en voit sur toutes les plages… et les réseaux sociaux. Les «cairns», petits amas de pierres étaient initialement destinés à guider les randonneurs en montagne. Agencés à l’aveugle, ils pourraient bien finir par guider les marcheurs dans de mauvaises directions…La pratique, plutôt ludique, s’avère très néfaste pour l’environnement explique Didier Olivry, délégué au rivage du Conservatoire du littoral breton : « Ce n’est pas bien méchant s’il y en a un ou deux mais à cette dose, c’est une atteinte à l’écosystème et à la végétation protectrice du bord de mer. Même si ça paraît stérile, les cordons de galets ont une vraie utilité, par exemple pour les choux marins ou les gravelots, ces oiseaux qui pondent directement dedans, sans nid. Leur période de reproduction coïncide avec la période estivale. Mais alors que leur potentiel nid se trouve détruit, les volatiles se retrouvent sans solution.
Il y a tellement de cairns que les gens finissent par manquer de galets et vont piocher dans les pierres des falaises. Ça les déchausse et accélère l’érosion. Quand on arrache les cailloux il faut plusieurs années pour reconstruire un tapis végétal constitué de plantes très spécialisées qui résistent aux embruns, à la pauvreté du sol et au piétinement ».
En Charente-Maritime, cette mode amplifiée par les réseaux sociaux a contraint le maire de Saint-Denis d’Oléron à investir dans une signalétique spéciale. « Au début, en 2015, on ne voyait pas trop le mal. Puis l’année suivante, c’est devenu un vrai problème, il y avait des dizaines de mètres cubes déplacés. Or les cordons de galets permettent de briser les vagues, ça protège le littoral. Sans parler des gens qui s’arrêtaient partout en bord de route pour en faire ou les prendre en photo, notamment au soleil couchant ».


Face à cette mode, des mesures ont été mises en place :
– panneaux de signalisation
– pédagogie de membres d’associations écologistes  pour éduquer les visiteurs
– amende de 1500 euros pour prélèvement d’éléments naturels compromettant le littoral

 

Au final, experts, élus et protecteurs de la nature
souhaitent tous passer le même message :
Profitez des beautés que vous offre la nature et laissez-les à l’état sauvage.
Construire un cairn n’est donc pas interdit, mais après la photo,
pensez à replacer les cailloux là où vous les avez trouvés !


Sources :
https://www.leparisien.fr/societe/vacanciers-arretez-d-empiler-des-pierres-a-la-plage-ou-a-la-montagne-19-08-2019-8135796.php
http://www.sur-la-plage.com/articles/cairn-sur-les-plages-n-empilez-plus-les-cailloux-370.php
https://www.alibabuy.com/actualite/france/15318-pourquoi-dangereux-empiler-galets-plage.html
https://www.securitepublique.gouv.qc.ca/securite-civile/surveillance-du-territoire/erosion-cotiere/solutions.html

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