Soirée avec Cédric Herrou

Samedi 19 novembre à la Salle Plaisance de Luçon a eu lieu une soirée sur le sujet de l’immigration.


Cette soirée était organisée par plusieurs associations :
SoLuLo (Solidarité Luçon Logement), 100 pour un Sud Vendée, 100 pour Un Vendée Ouest,  Emmaüs Fontenay le Comte et  Emmaüs La Roya.
Elles accueillaient Cédric Herrou pour une rencontre et un débat.

Les 250 personnes du public ont pu poser leurs questions à Cédric qui a fait part de ses expériences, de ses questionnements et de ses recherches de solutions : en créant pas exemple la première Communauté agricole Emmaüs qui intègre des migrants.

La soirée s’est terminée par un petit spectacle où quelques migrants (Géorgiens, Guinéen, Erythréen, Ethiopien …) ont donné un spectacle de poèmes écrits en atelier d’apprentissage du français.

 Qui est Cédric Herrou?

Un paysan de la vallée de la Roya qui, par hasard, par la force des choses, par simple humanité, s’est trouvé poursuivi en justice pour avoir accueilli des migrants qui passaient la frontière avec l’Italie.

Il s’est retrouvé emprisonné, condamné, puis relaxé, et finalement, après plusieurs péripéties judiciaires reconnu non coupable de quoi que ce soit sinon d’avoir aidé son prochain.

Cédric Herrou est un exemple qui pose un problème à nos responsables: l’humanité, l’équité peuvent-elles être au-dessus des lois ? Que faire quand la loi n’est pas juste ?

Une saisine du Conseil constitutionnel avait consacré en 2018 le «principe de fraternité».
«Cette décision .. permet de reconnaître .. que, dans notre République, la fraternité ne peut pas être un délit», a réagi son avocate, Me Sabrina Goldman.

La France est depuis très longtemps une terre d’immigration, comme beaucoup de nations dites «favorisées» , surtout maintenant par rapport aux pays où la famine, la misère, la guerre rendent la vie ou même la survie impossibles.

Notre société du profit réagit toujours devant un problème en posant la question du «comment» mais jamais du «pourquoi».
La vraie question ne serait pas «comment» accueillir ou pas ces migrants, mais «pourquoi» sont-ils contraints de migrer, de fuir leur pays ? Et à ce moment se pose la question du «comment» : comment peut-on les aider dans leur pays ? (au lieu d’en exploiter les ressources par exemple).

Nous vivons tous sur la même petite boule bleue perdue dans l’espace, une poussière dans le cosmos. Nous sommes maintenant près de 8 milliards d’êtres humains, entassés dans cet espace fermé, nous sommes donc condamnés à nous supporter les uns les autres.

Nous avons le choix, ou bien nous choisissons une sorte de solution finale pour récupérer un peu d’espace vital et éliminer tous ceux qui ne sont pas exactement comme nous (ce qui se passe déjà dans quelques pays dictatoriaux), ou bien nous essayons de partager et d’économiser équitablement les ressources communes.

Qu’avons-nous à perdre ? Certains sont persuadés qu’ils vont perdre leur identité ? Sont-ils si peu certains de la leur ? Parmi tous ceux qui refusent de regarder les autres en face, combien ont des arrière arrière grand parents qui ont pu émigrer et rester vivre dans notre pays ?

La science nous montre que nous homo sapiens avons même des ancêtres CroMagnon !
Serions-nous encore plus sauvages, plus primitifs que nos lointains ancêtres ?

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