Sorcières ? – Vivre aux Moutiers

L’histoire des sorcières n’est pas drôle,
mais mérite qu’on s’y attarde un peu.
Dans le monde occidental, de très longue date, la sorcière a été associée à une symbolique négative, alliée à des représentations de méchanceté, de mal, de furie avec des mots tels : harpie, mégère, vipère…

Le mot sorcière (au féminin), remonte au latin populaire « sortiarius » ou « diseur de sorts », dérivé de « sors », désignant primitivement un procédé de divination, puis « destinée, sort ».

Malgré les difficultés consistant à chiffrer les femmes victimes des chasses aux sorcières, les estimations sont de cent dix mille procès en sorcellerie aboutissant à soixante mille condamnations à mort, depuis la fin du Moyen Âge jusqu’au début de l’époque moderne.
On attribue aux sorcières, une langue particulière, « le méníshè » parlée uniquement par elles et transmise de génération en génération.

Dans les contes traditionnels, on leur donne le pouvoir d’utiliser des formules magiques : abracadabra, shazam, hocus pocus, biscara-biscara-bam-souya, bibbity bobbity bou, etc. Une formule magique permet aussi aux sorcières de s’envoler avec ou sans balai.Depuis les années 1970, on assiste à une certaine réhabilitation des sorcières, grâce au féminisme en particulier. Certains profils se dessinent pour les « sorcières » contemporaines : des femmes indépendantes, célibataires, sans enfant ou veuves. On retrouve une surreprésentation des femmes sans époux. Mais on trouve également des femmes cultivées et des guérisseuses, militantes ou non pour l’avortement.
Le comble pour une sorcière serait-il d’avoir des doigts de fée ? En tout cas, voici une galerie de bonnes sorcières bien sympathiques :