C’est dimanche, et c’est l’heure d’été

Bonne nouvelle pour ceux qui sont perdus, qui ne savent plus si on avance ou si on recule… Il y a un mode d’emploi, ET il est en ch’ti !
Pour tertous qui se posent à chaque fos eul’grinde question lorsqui vint l’temps ed’changi d’heure :
« Ein avinche ou bien ein arcule ? »
Té veux un truc pour t’in rappeler… Ravises bin :
… en OCTOBRE: cha fini par RE donc on recule la t’chiote aiguille
… en AVRIL: ça qu’minche par AV donc on avinche cette t’chiote aiguille
Ta tout compris ? Ché bin.. Hein ! ! !

Sinon, un peu d’Histoire avec Marine Durand, qui racontait en 2016 dans Grazia :
« Cette nuit, on change d’heure ! Alors que nous retardons ou avançons nos montres deux fois par an en France depuis 42 ans, le changement d’heure a généré des anecdotes mais aussi des conséquences inattendues, compilées par Grazia.fr. Mais au fait, on gagne ou on perd une heure de sommeil ?
C’est le rituel deux fois par an : le changement d’heure nous impose à changer nos réveils, montres, horloges pour avancer ou reculer d’une heure. Mais qui a eu un jour cette idée bizarre ? On vous explique tout.
1. Une manipulation temporelle vieille de plus de deux siècles
Comment ? Mais vous venez de dire que… 40 ans… ? Certes, en France le passage à l’heure d’été (qui consiste à ajouter une heure par rapport à l’heure du fuseau horaire) est pratiqué sans discontinuer depuis 1976, mais le changement d’heure a traversé la vie de Français bien avant le choc pétrolier de 1973, à l’origine de la dernière réforme.
L’idée d’une manipulation temporelle a en réalité été évoquée pour la première fois par Benjamin Franklin en 1784, dans le quotidien Le Journal de Paris. Ce n’est qu’un siècle et demi plus tard qu’elle sera mise en place, à l’initiative du député André Honnorat en 1916 dans l’Hexagone. Abandonnée à la Libération, l’heure d’été fera son grand retour en 1976, devant la nécessité de réaliser des économies d’énergie.
2. Les piétons en danger à l’heure d’hiver
Ce n’est pas forcément la conséquence à laquelle on pense spontanément, et pourtant : chaque année au passage à l’heure d’hiver, la Sécurité routière note un « pic d’accidentalité et de mortalité sur la route dont les piétons sont les premières victimes », raconte le Huffington Post.
Comment expliquer ce lien de cause à effet ? « L’heure d’hiver accroît la période d’obscurité aux heures de pointe, heures auxquelles les usagers de la route sont les plus nombreux et les plus fatigués », indique un communiqué officiel. Les chiffres sont d’ailleurs là pour l’attester : dans les trois mois suivant le changement d’heure en 2012, 162 piétons sont morts, soit près de 35% de la mortalité des piétons sur un an.
3. Du changement d’heure et de l’humeur des vaches
Dit comme cela, ça ressemble à une blague (ou à un titre du Gorafi). L’impact du changement d’heure sur les animaux, en particulier sur les vaches, est pourtant pris très au sérieux par les éleveurs. Selon Le Figaro, les ruminantes, très perturbées par cette modification de leur rythme, produiraient moins de lait et de moins bonne qualité au moment du changement d’heure. Certains producteurs sont alors obligés de s’adapter, en décalant progressivement l’heure de la traite quart d’heure par quart d’heure pendant 4 jours.
4. Molène, l’île qui fait de la résistance
Depuis 1976 donc, toute la France passe à l’heure d’été le dernier dimanche d’avril. Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Bretons résiste encore et toujours au changement d’heure. Comme le raconte Le Parisien, sur l’île de Molène, plusieurs familles se bornent à rester à l’heure solaire, « la seule vraie », soit deux heures de moins que l’heure officielle. « C’est bien meilleur pour la santé et pour profiter de la vie, du soleil et du sommeil », justifient ainsi les Masson. Qui entraînent avec eux les touristes qui visitent Molène, puisqu’ils tiennent les seuls hôtels et restaurants de cette île de 204 habitants.

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