C’est le 1er jour du Ramadan

Cette année 2018 – 1439, le ramadan débutera ce matin, jeudi 17 mai et s’achèvera vers le 15 juin. Ahmet Ogras, président de l’instance représentative de l’Islam (Conseil Français du Culte Musulman) auprès des pouvoirs publics, a fait cette annonce à la grande mosquée de Paris, mardi dernier.
Cela signifie donc, que le fameux croissant de Lune, condition nécessaire pour que débute le jeûne, n’était pas visible. La France rejoint la plupart des grands pays musulmans, comme l’Arabie Saoudite ou l’Indonésie, où le ramadan débutera le même jour. En revanche, la Turquie, (pays musulman à près de 99%), débutera son ramadan dès ce mercredi.

Durant le ramadan, un des piliers de l’islam, les croyants sont invités à s’abstenir de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.
Le jeûne est prescrit aux musulmans pubères, mais des dispenses sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou allaitantes. Des compensations sont possibles pour les personnes empêchées ou dispensées (jeûne effectué ultérieurement, dons aux nécessiteux…).
Selon des études, 70 % à 80 % des cinq millions de musulmans en France (2ème religion du pays) observent le ramadan. Tous ne sont pas pratiquants ou en tout cas ne respectent pas l’un des principaux rites de l’islam, à savoir le ramadan.

L’iftar est le repas du soir pris au coucher du soleil pendant le mois de ramadan. Le terme iftar est à rapprocher de fitr (dans Aïd el-Fitr) dans le sens de «rupture du jeûne». Ce repas se prend en famille ou à la mosquée, ou même dans un lieu public.
Le soir, dès que le maghreb sonne (prière du coucher du soleil), arrive l’heure de passer à table : soupe, bricks, tartes salées ou encore mini sandwiches réalisés avec de la pita s’accumulent. Couscous, tajines, keftas et salades viennent compléter le festin.
On dîne en famille, on se reçoit les uns chez les autres… Les convives doivent pouvoir manger à leur faim : générosité et convivialité sont donc les maîtres-mots de la rupture du jeûne. La dimension sociale, conviviale, voire festive, est très importante.

Le suhûr ou repas de l’aube, permet de mieux se préparer physiquement au jeûne. Il aide à maintenir un bon niveau d’énergie pendant la journée et de diminuer les effets de la faim : du pain complet avec du fromage peu gras ou du labneh (lait fermenté concentré traditionnel issu du rayeb, proche du yaourt), des céréales, des fruits, incluant des dattes et des bananes.

Les dattes prennent une place toute particulière pendant le ramadan. Il s’agit traditionnellement du premier aliment à  avaler lors de la rupture du jeûne. C’est un rituel basé sur le fait que Mahomet aurait pris une datte pour rompre sa période de privation de nourriture.Le ramadan s’achève par l’Aïd el-Fitr, la «fête de la rupture du jeûne».

La tradition religieuse du jeûne a précédé la naissance de l’Islam, puisqu’elle était citée dans l’Ancien et le Nouveau Testaments, qui ont tous deux précédé le prophète Mahomet. C’est d’ailleurs en référence à ces épisodes que les juifs et les chrétiens ont intégré le jeûne à leurs pratiques respectives : Moïse, Jésus et Mahomet ont tous trois jeûné dans le désert.

Sources :
lemonde.fr – linternaute.com – Wikipédia – journaldesfemmes.fr

Les commentaires sont fermés.