La fête d’Halloween, où l’on peut croiser des zombies, des vampires, des sorcières, des squelettes et autres personnages effrayants, est en fait un héritage celtique d’une fête très ancienne, la fête de Samhain. Elle est célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la fête chrétienne de la Toussaint. Son nom est une contraction de l’anglais « All Hallows-Even » (the eve of All Hallows’Day en anglais contemporain) qui peut se traduire comme «la veille de tous les saints» ou «la veillée de la Toussaint».
Un peu d’Histoire
La fête de Samhain, Samain ou encore Samonios, est une célébration celtique qui commémorait la fin des moissons, la fin de l’été et le début de la saison courte (appelée la saison sombre en opposition avec la saison claire). Elle existe depuis environ 2500 ans et était fêtée le 31 octobre, qui correspondait au dernier jour de l’année du calendrier celte. Les druides priaient les Dieux pour les remercier des récoltes de l’année écoulée et pour qu’ils assurent leur protection durant l’hiver.
La fête durait 7 jours et était obligatoire. Elle avait pour but d’accueillir la nouvelle année, mais aussi les défunts, autorisés à rendre visite aux vivants seulement ce jour-là. Les disparus étaient honorés par un grand repas et avaient leur place à table…
Les druides allumaient des feux pour faire revenir le soleil et chasser les mauvais esprits. Chaque habitant emportait chez lui une part de ce feu sacré pour allumer un foyer nouveau dans sa maison. La citrouille utilisée aujourd’hui comme lanterne pourrait rappeler les réceptacles utilisés pour ramener le feu chez soi, et qui étaient peut-être à l’origine des navets utilisés en Europe.
Quelques siècles plus tard, l’Empire romain a étendu son influence jusque dans les territoires celtiques : la fête de Samhain sera peu à peu remplacée par une célébration à la fin des moissons en l’honneur de Pomona, déesse des arbres fruitiers. La fête en l’honneur des disparus a cependant lieu le 21 février, dans le cadre de la célébration des Feralia.
AU IVe siècle, la religion chrétienne devient obligatoire dans tout l’Empire romain et les fêtes païennes sont lentement remplacées par des fêtes religieuses. C’est à partir du VIIIe siècle, sous le pape Grégoire III (731-741) et, sous le pape Grégoire IV (827-844) que la Toussaint qui pouvait se fêter jusqu’alors après Pâques ou après la Pentecôte, est déplacée au 1er novembre, christianisant ainsi la fête de Samain.
En Irlande, mais aussi en Écosse et au Pays de Galles, la célébration de Halloween a perduré. Vers 1600, la tradition était d’installer devant chez soi un navet dans lequel on avait placé une chandelle pour guider les âmes. Pour effrayer les mauvais esprits, des visages grimaçants y étaient découpés.
Au XIXe siècle, une grande famine s’est abattue sur l’Irlande incitant de nombreux Irlandais à émigrer aux États-Unis. Ils emportèrent avec eux cette coutume et les citrouilles locales illuminées ont remplacé les navets.
L’emploi de courge utilisée comme lanterne rappelle une autre légende irlandaise associée à l’étrange et aux mauvais esprits : la légende de Jack O’Lantern. Jack O’Lantern était un ivrogne cruel et méchant qui aurait joué aux cartes avec le diable. Plusieurs versions existent : dans l’une d’elles, le fait d’avoir gagné contre le diable lui assure de ne jamais aller en enfer. Dans une autre, il aurait trompé plusieurs fois le diable qui cherchait à avoir son âme en lui jouant des mauvais tours.quoiqu’il en soit, à sa mort, Jack O’Lantern ne put entrer au paradis… Il ne fut pas non plus accueilli en enfer, le diable lui en ayant fait la promesse. Destiné à errer jusqu’à la fin des temps, Jack a demandé au diable une lanterne pour s’éclairer. Il lui fournit un navet et des braises qui lui serviront de torche.Halloween est aujourd’hui célébrée principalement en Irlande, Grande-Bretagne, États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et, dans une moindre mesure, dans de nombreux autres pays.
La tradition moderne la plus connue veut que les enfants déguisés de manière effrayant aillent sonner aux portes en demandant des friandises avec la formule : « Trick or treat ! » qui signifie «des bonbons ou un sort !» (des friandises ou des bêtises). S’ils ne récoltent rien, ils sont autorisés à faire une farce. Les mamans sont mises à contribution pour la préparation des déguisements et maquillages ainsi que pour remplir les chaudrons de bonbons… Des citrouilles peuvent décorer jardins, terrasses et maisons.
Sources :
http://icalendrier.fr/fetes/halloween
Wikipédia
http://www.momes.net/Fetes/Halloween