Pour avoir vécu, enfant, la Seconde Guerre Mondiale, on ne peut que se réjouir de sa fin.
La plus grande peur de ma vie se situe en 1943, lors des deux premiers bombardements de Nantes où mes parents habitaient alors, bombardements complètement ratés par les Américains, mais qui ont fait en tout près de 2000 morts. (>>> voir ICI <<<<).
J’avais 4 ans et je me souviens très bien du sauve-qui-peut dans un abri, des flammes qui envahissaient le sous sol, de la terre de cette cave qui se soulevait à chaque explosion, de ces immeubles écroulés en flammes, d’où pendaient des morceaux de cadavres, de ma mère qui me cachait sous son manteau pour m’empêcher de voir ces horreurs pendant que nous tentions à la fin de sortir de cet enfer.
Quand on vit ce genre de choses qui vous marquent définitivement, les mots « guerre », « victoire » ne portent pas le même sens pour tous.
Le 8 mai est donc un jour de Fête Nationale et est un jour férié. Il n’en a pas toujours été le cas.
La date du 8 mai elle même pose un problème : comme le Maire l’a rappelé dans les discours de ce matin 8 mai 2019, savez-vous que la signature de la fin des hostilités a été faite plusieurs fois, en différents lieux, entre le 7 et le 9 mai ?
La signature de la France figure sur les documents, non pas en tant que signataire, mais seulement en tant que témoin. Une manière de montrer que la Victoire n’était pas tout à fait celle de la France …
Le documents et les témoignages sur cette date pas si nette que ça sont nombreux, mais si vous voulez en savoir plus, vous pouvez >>> Cliquer ICI <<<<
Enfin, il ne faudrait pas oublier à l’heure de l’Europe que c’est par les contacts entre les gens que passent les chemins de la paix, et que l’ignorance et la peur des autres sont presque toujours les premières causes de conflits.
Il y a bien plus de gloire à empêcher une guerre qu’à la gagner.