Pendant que nous organisons notre vie en fonction de l’interdiction de sortir, certains y sont contraints !
En effet, depuis lundi dernier, malgré le confinement et la fermeture des frontières, il y a eu 10 expulsions d’étrangers vers leur pays d’origine, selon des informations émanant de l’agence Reuters.
Le problème, en plus du problème moral des expulsions, et un problème sanitaire en contradiction avec les mesures de confinement prises par le gouvernement, qui viennent d’ailleurs d’être renforcées.
« Cette politique d’expulsion est complètement aberrante, on prend le risque d’exporter le virus dans d’autres pays », explique David Rohi, responsable rétention à La Cimade. (Cimade, acronyme de Comité inter-mouvements auprès des évacués, aujourd’hui association de soutien aux migrants.)
D’autant que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a appelé les États touchés par l’épidémie à limiter l’exportation et l’importation du virus.
« On a constaté des renvois depuis les Centres de Rétention Administrative (CRA) ainsi que de nouvelles entrées dans ces centres depuis lundi 16 mars. » Or les conditions sanitaires dans ces centres sont déplorables : « Les personnes mangent ensemble dans les réfectoires, les mesures de distance ne sont pas appliquées, les interactions sont nombreuses », toujours selon David Rohi.
La situation est quasi similaire dans les ZAPI, les Zones d’Attente Pour les Étrangers dans les aéroports ou les ports… « Les personnes sont donc arrêtées aux frontières, placées en ZAPI et libérées après quatre jours car elles n’ont pas pu voir un juge, quel est l’intérêt ? » s’interroge Laure Palun de l’Anafé (Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les Étrangers). Les mesures d’hygiène et de distanciation ne peuvent y être respectées et « Si les personnes enfermées n’ont pas de symptômes, rien n’est fait. Or, on sait que même sans symptôme on peut être porteur du coronavirus. Si quelqu’un présente des symptômes, il est placé à l’isolement en attendant l’arrivée du Samu. Ce n’est pas une solution », estime Laure Palun.
Je sais que c’est un peu loin de nos préoccupations mais ça existe aussi !
Il faut donc continuer à garder contact avec les personnes que nous connaissons dans Moutiers ou alentour, ayant des soucis avec l’obtention ou le renouvellement de leurs papiers et s’assurer que tout le monde mange à sa faim…