Apprenons à lire les codes-barres

Mais avant de les lire, récapitulons nos connaissances sur les codes-barres !
Un code-barre ou code à barres, est une représentation de données numériques ou alphanumériques. Cette représentation est constituée de barres et d’espaces dont l’épaisseur varie en fonction de la symbologie utilisée et des données ainsi codées.
Il existe des milliers de codes-barres différents.
Ils sont lus par un capteur électronique, le lecteur de code-barres.
Ils sont imprimés par impression laser ou transfert thermique.
(La symbologie est le système de transposition entre un texte et un code-barres. Cette transposition implique un codage, ainsi que des marqueurs de début et de fin de l’information.)

La naissance du code-barre ne date pas d’aujourd’hui. En effet, il a vu le jour le 7 octobre 1952. Ses pères, deux étudiants américains, Norman Joseph Woodland et Bernard Silver, cherchaient une méthode pour automatiser l’enregistrement des produits des fabricants. Leur idée combinait le système de sonorisation de films et le code morse. Il s’agissait ensuite de balayer le code avec une lumière pour traduire les barres verticales ou les barres concentriques en informations.
L’utilisation courante n’interviendra qu’à partir de 1973 : le 7 octobre 1970, George Laurer invente le code UPC (Universal Product Code, CUP en français). Il ajoute des chiffres sous les barres verticales pour identifier le produit. Cette codification va dès lors supplanter les lignes concentriques, trop facilement illisibles en cas de bavures d’impression.
D’abord utilisé pour l’étiquetage des wagons de train, le code-barre n’a pas été un succès commercial. Mais utilisé dans l’automatisation des activités des supermarchés, il rencontra le succès. Le premier produit doté d’un code-barres scanné à une caisse est un paquet de gomme à mâcher, le 26 juin 1974 à Troy (Ohio-USA).
Aujourd’hui, l’usage du code-barre s’est étendu à bien d’autres rôles, des tâches qui sont généralement qualifiées d’identification automatique et de saisie des données. D’autres systèmes tentent de faire des percées sur le marché mais la simplicité, l’universalité et le faible coût des codes-barres ont limité leur utilisation.

On observe une corrélation entre l’explosion de la grande distribution et la généralisation du code barre. En effet, l’arrivée du code barre dans les commerces a réduit la longueur des files d’attente en caisse et a permis l’augmentation du volume de vente qui a généré une baisse des prix pour le consommateur. Cela a favorisé les commerces qui proposaient de grandes quantités de produits car pour les petits commerçants, le code barre n’était pas rentable à court terme en raison des coûts de mise en œuvre.
Intérêts du code-barre :
– enregistrement systématique des produits vendus,
– empêche les malversations si le vendeur ne déclarerait pas la transaction
– permet un suivi précis des stocks en temps réel
– favorise la diversification de l’offre
– autorise le traitement statistique des préférences des consommateurs et l’arrivée des cartes de fidélité.

Aujourd’hui, on utilise deux types généraux de codes-barres :
unidimensionnel (1D) : une série de lignes parallèles d’épaisseur variable à lecture unidimensionnelle. Selon la technologie de lecture utilisée, le décodage pourra se faire de façon unidirectionnelle ou bidirectionnelle afin de confirmer le premier décodage.
bidimensionnel (2D) : ces codes utilisent une variété de symboles (rectangles, points, hexagones et autres formes géométriques). Cette forme matricielle permet d’enregistrer davantage d’informations. On distingue deux familles de codes 2D :
les codes empilés : il s’agit de codes 1D empilés (Code 16k, PDF417, etc.). Ils peuvent aussi être lus par les lecteurs 1D en faisant un balayage du code.
– les codes bi-dimensionnels : il s’agit de codes dont les motifs constituent une forme souvent rectangulaire ou carrée qui ne peuvent être lus que par des technologies de prise de photos. C’est ceux que vous lisez avec votre téléphone ou votre tablette.

Venons-en à notre lecture des codes-barres
Le plus utilisé en France est le code EAN (European Article Numbering) à 13 ou 8 chiffres dont l’ordonnancement n’est pas aléatoire. Certains chiffres informent sur la provenance des produits : les 3 premiers chiffres du code-barres d’un produit indiquent le pays où il a été fabriquéAttention, ils n’indiquent pas toujours le pays de production, il peut s’agir du pays où est situé le siège social de l’entreprise ou l’un de ses sièges sociaux.
Quelques exemples :
000 à 019 = États-Unis
300 à 370 = France
400 à 440 = Allemagne
471 = Taïwan
450-459 et 490-499 = Japon
460 à 469 = Russie
489 = Hong Kong
500 à 509 = Grande-Bretagne
540 à 549 = Belgique –Luxembourg
560 = Portugal
690 à 695 = Chine
480 à 489 = Philippines
Vous ne trouverez aucune indication sur le prix du produit dans le code barre.
Certains codes-barres débutent par le chiffre 2. Ce sont des codes-barres pour les produits au poids et à la coupe : fruits et légumes, poisson, viande, fromage. Ils sont temporaires et internes à la société qui emballera la barquette.
Certains fruits et légumes possèdent également des codes-barres à 4 chiffres. Ils ne sont pas obligatoires, mais restent une manière sûre de connaître l’origine d’un produit. Si le code commence par 3 ou 4, le produit est issu de l’agriculture conventionnelle. Si le premier chiffre est un 9, c’est un produit bio. Enfin, s’il commence par 8, le produit a été traité aux pesticides.

D’autres utilisations du code barre :
– dans les centres médicaux pour la fabrication de bracelets d’identification pour les patients mais aussi pour les médicaments
– suivi des envois postaux
suivi des bagages sur les lignes aériennes
indexation de documents, dans les bibliothèques par exemple
aide à certains handicaps, pour les aveugles ou toute personne n’ayant pas accès à l’écrit : reconnaître les articles de consommation courante, organiser leurs effets et objets personnels, archiver et retrouver les documents, prendre en main leur santé (identification des boîtes de médicaments, accès aux données en ligne)
réalité augmentée, par exemple : placer dans un livre des codes-barres 2D permettant d’accéder à des contenus complémentaires

Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Code-barres
https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/36197/comment-dechiffrer-code-barres-etiquettes
https://www.chwapi.be/le-chwapi/bracelet-didentification
et aussi UFC Que Choisir et le Journal Des Bonnes Nouvelles
Pour en savoir encore plus sur le décryptage : http://dsaurel.free.fr/Code_barre/cb.htm

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