Noëls d’ailleurs

Étape 1 : la Martinique

Vous connaissez tous la chanson de la Compagnie Créole, « Bons baisers de Fort de France… »
Nous y sommes.
Là-bas, il n’y a quasiment que 2 saisons : une saison sèche, «le carême» et «l’hivernage» caractérisé par des pluies fréquentes et intenses. Carême et hivernage sont séparés par deux intersaisons plus ou moins marquées.
La période de Noël tombe entre la saison de l’Hivernage et celle du Carême, ce qui donne un temps sec et frais – maximum 30°- peu de pluies, et surtout du soleil.
À partir de novembre, les champs de canne à sucre fleurissent. Le fleurit-noël, petit arbuste à fleurs blanches, est en pleine floraison et semble recouvert de neige…

 

 

 

 

Des concours d’illuminations sont organisés par certaines villes et les guirlandes ornent les maisons. Dans les familles, on installe un sapin ou un filao  dont le feuillage évoque celui du sapin, mais en moins fourni. Certaines communes proposent également des marchés de Noël.Dès novembre, on se réunit entre amis et/ou voisins pour les Chanté Nwel. C’est une tradition vivace, genre karaoké de cantiques de Noël, accompagnés de claquements de mains au son d’instruments traditionnels : ti-bois, tambour, cha-cha, accordéon… et/ou contemporains : synthé, batterie, guitare…
Dans le temps, les Chanté Nwel, ne se pratiquaient que le 24 décembre et l’on faisait « la ribote » : on passait de maison en maison, toute la nuit. Aujourd’hui ils s’étalent sur plus d’un mois. Certaines communes organisent leur propre Chanté Nwel. On peut acheter un carnet de cantiques au supermarché et s’entrainer sur Youtube !
Les principaux cantiques sont les plus connus : «Joseph, mon cher fidèle», «Dans le calme de la nuit», «Allez mon voisin», «Il est né le divin enfant»…


Les chanté Nwel s’accompagnent bien-sur de quelques spécialités culinaires à partager : punch coco, accras, boudin créole… Le champagne coule à flot également ! Il faut savoir que la Guadeloupe et la Martinique sont les champions de France de la consommation de champagne.
Le 24 décembre, après la messe de Noël, à laquelle participent de nombreuses familles, c’est le réveillon.Le dîner commence généralement par un apéritif composé de pâtés à la viande hachée épicée, d’accras de morue ou encore de carottes et coco, de jambon de Noël au four couvert de tranches d’ananas et caramélisé au sucre de canne et de boudin rouge. Bien sur le rhum est de la partie, en punch coco ou cacahuète, ou en ti-punch accompagné de sirop de groseille ou d’anis. Le rhum est l’ingrédient indispensable de la liqueur phare de Noël : le schrubb à la mandarine ou à l’orange, dont les écorces ont mariné depuis le mois de septembre. !
Le repas se poursuit inévitablement par du ragôut de porc aromatisé aux feuilles de bois d’inde, accompagné de riz, de pois d’angole dits pwa di bwa (petits pois marrons croquants) et d’igname (tubercule entre le manioc et la pomme de terre). On peut ajouter du gratin de bananes plantains ou une fricassée de lambi (fruits de mer délicieux), au menu traditionnel.
Le repas peut se finir par une bûche. Mais plutôt avec un flanc coco ou un blanc manger coco. Chocolats, fruits et pâtes de fruits, et chadecs glacés (sorte de pamplemousse à la peau confite) sont aussi souvent sur la table.
Il est de tradition de conserver les pépins des mandarines et oranges de fin de repas dans son porte-monnaie, pour attirer la richesse.
Bien-sur les traditions changent et huîtres, foie gras et saumon s’invitent de plus en plus souvent à Noël.

https://www.martinique.org/experience/noel-gourmand-en-martinique
https://magazine.trivago.fr/noel-au-soleil/
https://www.lebaladin.fr/feter-noel-martinique/

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