Étape 5 : le Viet Nam
La population vietnamienne est l’une des plus jeunes du monde. On compte officiellement 54 ethnies, qui parlent une cinquantaine de langues que l’on peut répartir en cinq familles… auxquelles s’ajoutent plusieurs langues étrangères couramment utilisées : anglais, français, russe… Le musée d’ethnographie d’Hanoï raconte l’histoire de chacune des ethnies.
Le Viêt Nam bénéficie d’un climat tropical au sud et subtropical au nord, avec des moussons ; l’humidité descend rarement en dessous de 85% dans les plaines. Dans les régions montagneuses, il fait plus sec et les hivers peuvent être rigoureux. Il existe deux saisons : la saison sèche (de novembre à avril dans le sud du pays et de février à août au centre) et la saison humide (de mai à octobre au sud et de septembre à janvier au centre).
En raison des différences de latitude et du relief varié, le climat diffère considérablement selon les régions. Durant la saison sèche qui correspond à l’hiver boréal (novembre/avril), les vents de la mousson viennent du nord-est, le long de la côte chinoise et à travers le golfe du Tonkin où ils engrangent beaucoup d’humidité. La saison sèche ne l’est donc qu’en comparaison avec la saison des pluies…
Les religions les plus répandues sont le culte des ancêtres (culte millénaire, constitue la plus vieille pratique religieuse du Vietnam), le bouddhisme (désormais la première religion du pays avec 55% de la population), le confucianisme, le taoïsme, le catholicisme et le caodaïsme. Les catholiques, arrivés au XVIe siècle avec les premiers missionnaires portugais puis avec les colons français, connaissent aujourd’hui, une liberté religieuse surveillée. C’est la deuxième population catholique d’Asie, derrière les Philippines et aux côtés de la Corée du Sud, soit 7 % des vietnamiens.
On compte quatre principaux festivals religieux au Vietnam : le Nouvel An lunaire, la fête de la mi-automne, l’anniversaire de Bouddha et Noël que chrétien ou non, on attend et célèbre avec beaucoup d’enthousiasme. Jusqu’en 1980, Noël était inconnu à la majorité des Vietnamiens et suite aux guerres, on devait se serrer la ceinture, faire la fête n’était pas bien vu… Noël s’est fait connaître après l’ouverture du pays au monde, dans les années 1990. Cependant, certaines campagnes ne connaissent pas Noël et les jeunes, même ceux des villes, n’en connaissent pas le véritable sens.
Noël n’est pas donc pas un jour férié. On ne fête que le réveillon du 24.
Vous l’aurez compris, Noël, est ici, encore plus commercial que chez nous : quantités de décorations et de spectacles sont financés par des marques, des banques ou d’autres grands organismes. On voit apparaître décorations et illuminations souvent exubérantes, parfois kitschs et détonantes, dès le début du mois de décembre. « On organise des soirées musicales, des messes dans les églises pour les voyageurs étrangers à Hanoi, Hoi An, Ho Chi Minh ou dans les provinces catholiques ».
Afin de créer « la magie de Noël », une débauche de neige synthétique est déployée dans ce pays où il ne neige presque jamais, excepté dans les montagnes de l’extrême-Nord et dans lequel les températures descendent rarement sous les 30°C !
Pour des raisons climatiques et des difficultés liées à l’importation et à la conservation, les sapins européens sont très souvent remplacés par des cyprès nains, appelés « cây sơn tùng ».
Les Vietnamiens adorent se rassembler dès que la nuit tombe et Noël n’échappe pas à la coutume. Le réveillon est une occasion supplémentaire pour déambuler dans les rues, au son de musiques et chants de Noël, remastérisés même en techno ! On partage le goût des animations type « Disneyland », des déguisements qui vont du Père-Noël, en scooter parfois, à Mickey… Beaucoup de spectacles de musique en tous genres ont lieu dans les grandes villes, à propos de Noël ou non. « Les enfants sont déguisés en Père Noël avec bonnets et chapeaux rouges. Les parents prennent des photos devant les décorations et les sapins pleins de guirlandes. Tout le monde se promène dans les rues ou à l’église en regardant les concerts et spectacles. C’est une grande fête ! »
Le soir du 24 décembre, les familles catholiques se retrouvent et dînent chez elles. Les Vietnamiens sont, comme les Français, de bons vivants. Le moment du repas est très important. Au réveillon, les plats sont souvent locaux : fondue, barbecue et bière ! Mais la dinde et le pudding sont de plus en plus présents.
C’est l’occasion d’échanger des petites gourmandises : biscuits, gâteaux au chocolat et bonbons. Les jeunes amoureux s’offrent de plus en plus de cartes de vœux.
Peu avant minuit, les fidèles se déplacent vers les églises du pays pour assister à une messe de minuit. A Hanoi et à Saigon, les deux parvis des cathédrales et des autres églises se remplissent rapidement d’une grande foule. Les portes restent souvent ouvertes pour permettre aux spectateurs qui n’ont pas pu entrer, de pouvoir entendre de l’extérieur. Dans les campagnes, Noël est plus calme et parfois surveillé par les autorités.
http://voyagesviet.com/noel-au-vietnam/
https://blog.amica-travel.com/comment-feter-le-noel-a-la-vietnamienne/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Climat_du_Vi%C3%AAt_Nam
https://www.vanupied.com/hanoi/musees-hanoi/musee-d-ethnolohie-d-hanoi.html