Où sont les p’tites bêtes de nos jardins

et de nos champs ?
Vous avez dû, tout comme moi, remarquer que les p’tites bêtes du jardin sont moins nombreuses d’année en année.
Quelles sont-elles, ces bestioles ?

Gendarmes, abeilles, guêpes, bourdons, araignées, vers de terre, libellules, papillons, mille-pattes, coccinelles, cloportes, chrysopes vertes, fourmis, punaises vertes... J’en oublie c’est sur, sans parler des crapauds. Pour connaître toute cette petite population :https://www.silencecapousse-chezvous.fr/jardinier-debutant/reconnaitre-les-insectes-au-jardin

Les papillons, les guêpes et les abeilles, ont leur rôle à jouer au jardin : ce sont des  pollinisateurs qui vont aider la production de fruits en butinant les fleurs.
Les redoutés scarabées, tout comme les gendarmes, les punaises ou les crapauds sont très utiles à la biodiversité. Ils se nourrissent parfois de limaces, peuvent polliniser les fleurs, et participent à décomposer certains déchets verts, par exemple dans le compost.
Leur disparition entraine la diminution des troupes d’oiseaux, en particulier les hirondelles. Les chauves-souris aussi se font plus rares. Alors moins de celles-ci, davantage de mouches, moustiques et pucerons…
Les haies de nos jardins ou de nos champs sont indispensables aux insectes butineurs. Alors conservons celles qui existent déjà et plantons-en là où elles manquent. Cessons de les arracher dans nos champs, même si cela réduit un peu les surfaces disponibles ou gêne le passage des engins agricoles.
Pour contrecarrer la perte d’habitat des insectes pollinisateurs, outre la création ou l’entretien des haies, réduisons l’usage intensif de pesticides chimiques.
Des associations, telle Pollinis, luttent avec des agriculteurs pour sauvegarder les foyers et les sources d’alimentation pour les abeilles et autres insectes auxiliaires, indispensables à la protection des cultures et donc piliers de la transition agricole. D’autres aident à la plantation de haies, comme le Civam Oasis : https://www.civam.org/civam-oasis/actions/accompagnement-a-la-plantation-de-haies/

En partenariat avec l’association Des Enfants et des Arbres, Pollinis a financé 5 chantiers de plantation de haies, auprès d’agriculteurs et agricultrices engagés, dont les exploitations sont certifiées biologiques ou en cours de conversion.
Les élèves d’une école proche du champ concerné participent à chaque projet.

Si la vitesse moyenne de défrichement mesurée entre 2006 et 2014 était de 10 400 kilomètres par an, elle a plus que doublé entre 2017 et 2021, pour atteindre 23 500 kilomètres par an, aujourd’hui.
Cette tendance ignore l’opinion de la communauté scientifique. En effet, une expertise réalisée en 2022 par l’INRAe, (Institut National de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) conclut que la présence de 300 mètres de haies par hectare cultivé était la seule façon de concilier bons rendements agricoles et biodiversité.
Pas moins de 75% des plantes cultivées que nous consommons sont tributaires de la pollinisation par les abeilles et les insectes. En arrachant des haies, on se tire une balle dans le pied et on compromet durablement le système alimentaire des futures générations..
Des paysages agricoles favorables aux butineurs, c’est possible : en 2019, dans les Pays de la Loire, Pollinis a accompagné 14 agriculteurs et agricultrices afin de planter plus de 2 km de haies.
Grâce à la générosité de ses donateurs et donatrices, l’association Pollinis a pu élaborer une série de guides inédits et téléchargeables gratuitement à destination des particuliers pour composer des haies favorables aux pollinisateurs. Vous les trouverez sur :
https://www.pollinis.org/publications/pollinis-lance-une-serie-de-11-guides-pour-aider-les-particuliers-a-planter-des-haies-pour-les-pollinisateurs/?utm_source=brevo&utm_campaign=2608%2024NPB%20non%20donateurs%20NEWSLETTER%20HAIES&utm_medium=email&utm_id=292

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