Journée internationale des toilettes

pas des toilettes pour se laver, non, mais des toilettes pour uriner et surtout déféquer…

La Journée mondiale des toilettes 2024 est centrée sur la thématique «Les toilettes, un espace de paix», à l’initiative des Nations unies.

Imaginez-vous qu’aujourd’hui, le 19 novembre 2024, trois milliards et demi de personnes vivent encore sans services d’assainissement gérés en toute sécurité. Environ 419 millions doivent se soulager en plein air, notamment dans les zones touchées par les conflits, les changements et les catastrophes climatiques ou la négligence.

 

 

 

La mise en place d’un service d’assainissement et l’accès à des toilettes sûres évitent :
– l’insalubrité de l’eau
– la diffusion de maladies liées à l’eau comme choléra et typhoïde
– les conséquences sur la santé des femmes et des filles, et leur capacité à gérer leur santé menstruelle.

Il faut savoir que les enfants de moins de 15 ans, en particulier, risquent trois fois plus de mourir de maladies diarrhéiques que de violences directes dans ces contextes fragiles.

Il faut agir rapidement pour améliorer et protéger l’accès des populations à l’assainissement si l’on veut bâtir un monde plus équitable et plus pacifique.

«Des toilettes sûres pour tous d’ici à 2030». C’est une des cibles de l’objectif de développement durable n° 6, mais le monde est encore très loin d’atteindre la cible en question.

Les messages clés de la Journée mondiale des toilettes 2024 :
– Les toilettes, espace de paix : ce lieu central dans la vie de chacun devrait être un espace sûr. Mais le fait est que pour plusieurs milliards d’êtres humains, l’assainissement est menacé par les conflits, les changements climatiques, les catastrophes et la négligence.
– Les toilettes, espace de protection : en ce qu’il dresse une barrière entre nous et nos déchets, l’assainissement est fondamental pour la santé publique et l’hygiène du milieu. Mais quand les systèmes de toilettes sont insuffisants, endommagés ou hors d’usage, la pollution se répand, de même que certaines maladies mortelles.
– Les toilettes, espace de progrès : l’assainissement est un droit fondamental. Il protège la dignité de chacun, et en particulier, transforme l’existence des femmes et des filles. Il est essentiel d’investir davantage dans l’assainissement et d’en assurer une meilleure gouvernance pour un monde plus équitable et plus pacifique.Chez nous, pourquoi se préoccuper des toilettes ?
Parce que tout le monde fait caca, n’est-ce pas !
Et qu’environ 1,3% des émissions de gaz à effet de serre (le méthane et le protoxyde d’azote, respectivement 28 et 273 fois plus « réchauffants » que le CO2 dans l’atmosphère) mondiales proviennent des systèmes d’assainissement et de gestion des eaux usées, et donc des toilettes ! « C’est plus ou moins l’équivalent des émissions du secteur mondial de l’aviation, mais dans le discours sur le changement climatique, on ne parle quasiment pas d’assainissement »nous explique le chercheur Daniel Ddiba.
Il ajoute : « Nous ne nous intéressons pas à ce qu’il se passe une fois que nous avons tiré la chasse d’eau ». Quant …. aux systèmes de fosses septiques vidées par camion, « trop peu d’études permettent d’évaluer précisément leurs émissions ». Mais un point ne fait aucun doute, « Dès qu’il y a des excréments humains en grande quantité dans des conditions anaérobies [sans contact avec l’oxygène], du méthane est généré. » Sans investissements démesurés ni technologies révolutionnaires, le simple fait de vider les fosses septiques plus souvent permet de réduire leurs émissions de méthane, selon une étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology.
Enfin, « idéalement, toutes les installations de traitement des eaux usées devraient être équipées d’une usine de captage qui transforme le méthane, au lieu de le rejeter dans l’atmosphère ». A Stockholm, 300 bus roulent grâce au biométhane obtenu à partir des boues de l’usine d’assainissement qui traite les déjections des habitants de la capitale suédoise. En Europe comme en Inde ou en Chine, les projets se multiplient et posent la question qui fâche : celle des financements, ou plutôt, des investissements.« Les eaux usées sont considérées comme un déchet, mais si on y regarde de plus près, ce sont des ressources : elles sont riches en carbone, en nitrogène, en phosphore et, surtout, en eau ! » explique Alexis de Kerchove, directeur de la durabilité des clients chez Xylem. « On peut récupérer les ressources dans l’eau usée et produire de la valeur ajoutée, comme des engrais pour l’agriculture, ou du biochar« , un matériau noir issu d’un procédé appelé pyrolyse, « et ainsi stocker le carbone sous forme solide ».

Les références :
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/developpement/priorites-sectorielles/la-sante/actualites-et-evenements-lies-a-la-sante/article/sante-mondiale-journee-mondiale-des-toilettes-19-11-2024
https://www.un.org/fr/observances/toilet-day
https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/journee-mondiale-des-toilettes-pourquoi-il-est-temps-de-se-pencher-sur-les-grosses-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-de-nos-petits-coins_6896846.html
Allez lire aussi :
https://gret.org/journee-mondiale-des-toilettes-le-gret-appelle-a-une-mobilisation-mondiale-pour-la-dignite-et-la-sante/
https://www.toilettespubliques.com/article/journee-mondiale-toilette-2024-a-quoi-ca-sert
Sans oublier le quiz de Ouest-France !
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-11-18/quiz-que-savez-vous-vraiment-de-l-histoire-des-toilettes-1b45b9bf-68e4-49ae-9689-9687571811dc

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