C’est demain, lundi 6 janvier 2025
Mais, qu’est-ce que ça veut dire ?
C’est un nom féminin qui vient du latin « epiphania » venant lui-même du grec ancien « Ἐπιφάνεια / Epipháneia » signifiant « manifestation, apparition ». Ce mot est issu du verbe φαίνω / phaínō, « se manifester, apparaître, être évident ».
La notion d’épiphanie date de bien avant le christianisme :
On la retrouve dans la fête de la lumière sous l’Antiquité, dans les fêtes romaines et dans les fêtes chrétiennes, avant d’être sécularisée.
Pourquoi les fêtes de la lumière ?
L’étymologie nous aide à comprendre : épi = sur et phainein = briller.
Dans le calendrier solaire, l’Épiphanie s’inscrit dans le cycle qui commence au solstice d’hiver, le . Ce solstice annonce le rallongement des jours et la renaissance de la lumière censée être à l’origine de toutes choses. On célèbre alors l’Épiphanie, la manifestation de la Lumière.
Une fête chrétienne ?
Le 6 janvier est une date choisie par le Père de l’église Epiphane de Salamine, comme date de naissance de Jésus pour réfuter une date concurrente proposée par des gnostiques.
Jusqu’à la fin du IV° siècle, l’Épiphanie est la grande et unique fête chrétienne « de la manifestation du Christ dans le monde » (manifestation exprimée, d’abord, par la venue des mages, puis par différents épisodes : la Nativité, la voix du Père et la présence d’une colombe lors du baptême sur le Jourdain, le miracle de Cana…. Dès le Moyen Âge, la liturgie chrétienne a rassemblé ces trois événements mais la piété et l’art chrétiens ont privilégié l’Adoration des mages. Seule l’Eglise Orthodoxe Arménienne conserva l’antique tradition de la célébration de la Nativité et du Baptême du Christ.
Depuis l’introduction de la fête de Noël, le , la liturgie actuelle de l’Épiphanie met l’accent sur des sens spécifiques selon les confessions et les cultures.
Depuis le XIX° siècle on l’appelle aussi le ‘jour des rois’ en référence directe à la venue et à l’Adoration des Rois mages.
Pourquoi une galette ?
Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la galette des rois, partagée à l’Épiphanie, symbolise le soleil. De plus, vers le 6 janvier, les jours commencent à s’allonger de façon sensible, confirmant la promesse de la nuit solsticiale.
Les Romains fêtaient les Saturnales, fêtes du solstice d’hiver, qui consistaient à désigner le roi ou la reine d’un jour, au moyen d’une fève blanche ou noire cachée dans une galette.
Les catholiques, à partir du XIXème siècle, ont associé cette tradition à l’épiphanie, « apparition » en grec, en référence à la présentation de Jésus aux trois Rois mages qui venaient lui offrir des présents, douze jours après sa naissance.
Pourquoi une fève ?
La fève est porteuse d’un sens plutôt positif. Elle symbolise la fécondité, comme l’œuf avec son embryon. C’est aussi le symbole de la renaissance : c’est le premier légume qui pousse au printemps et qui en vieillissant, donne la vie. Quand on cache une figurine de l’enfant Jésus dans la galette, on évoque la recherche des Rois Mages.
https://www.france-mineraux.fr/mythologies/mythologie-egyptienne/rites-pratiques-religieuses-mythologie-egyptienne/rituel-d-allumage-des-lampes/
https://www.nationalgeographic.fr/sciences/solstice-hiver-les-traditions-qui-marquent-ce-phenomene-astronomique-changement-saison
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89piphanie
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%89piphanie/30480