Plusieurs Moutierrois ont interpellé notre association en demandant pourquoi nous n’avions rien publié ici sur les arbres abattus à la Huche Grolle.
Il est vrai que le spectacle de ces arbres coupés est impressionnant, quand on pense à tous les efforts faits partout dans d’autres villages pour garder le plus possible de verdure dans les lieux publics, et aussi quand on pense à ce qu’a coûté toute la mise en valeur de la Huche Grolle.
Nous avons bien écouté les raisons données par Christian Aimé lors du 14 juillet selon lesquelles la préfecture aurait exigé les mesures de sécurité qui permettaient le tirage de deux feux d’artifice par an.
J’ai essayé de voir et de comprendre la logique de ces coupes, et le pourquoi d’un tel sacrifice.
Le premier chantier quand on arrive par le parking derrière la Salle des Fêtes est une allée ouverte à travers les bois. S’agirait-il d’une allée coupe-feu comme on voit par exemple dans les Landes ? Ce qui est certain c’est que ces arbres abattus avec leurs feuillages bien secs présentaient au moment du feu d’artifice du 14 juillet un risque bien plus grand que lorsqu’ils étaient sur pied. De toute façon, avec les souches en place, les camions des pompiers n’auraient pas pu accéder facilement … Espérons que pour le feu d’artifice prochain, ce risque n’existera plus …
Le second chantier, qui a complètement dénudé le haut de la colline, laisse un grand vide (qui devrait être comblé par de la végétation, plus basse, plus tard, d’après le discours de Christian Aimé du 14 juillet) Cette seconde coupe se situe bien loin de l’endroit d’où a été tiré le feu d’artifice du 14 juillet. Alors, pourquoi ces arbres là et pas d’autres plus près du pas de tir, donc plus exposés aux risques d’embrasement ? La logique de ces suppressions, s’il y en a une, m’échappe.J’ai entendu à plusieurs reprises des interlocuteurs avancer des hypothèses quant aux vraies raisons de ces abattages selon eux …
Cette tendance à supprimer la verdure et les espaces boisés se retrouve un peu partout à Moutiers, que ce soit dans l’avenue qui descend vers l’Office de Tourisme où il n’y a plus aucun lieu ombragé, ou dans les derniers lotissements en cours où le massacre est presque total.
Au lieu de m’entendre dire, comme cela m’est déjà arrivé, que si je n’étais pas content, je pouvais aller habiter ailleurs, j’aurais préféré, comme plusieurs personnes me l’ont souligné, avoir la possibilité d’exprimer un choix : la « gloire » d’un feu d’artifice ou la préservation de la nature …..