entre moins une et plus une
Que va t-il donc se passer, tout à l’heure entreminuit moins une et minuit une ?
Il sera zéro heure… étrange, non ? Qu’est-ce que ce zéro ?
C’est un chiffre et un nombre. Son nom a été emprunté en 1485 à l’italien zero, contraction de zefiro, issu du latin médiéval zephirum, qui représente une transcription de l’arabe ṣĭfr (صفر), le vide, qui en français a également donné chiffre. Le zéro est noté sous forme d’une figure fermée simple : 0.
En tant que chiffre, il est utilisé pour «garder le rang» et marquer une position vide dans l’écriture des nombres en notation positionnelle.
En tant que nombre, zéro est un objet mathématique permettant d’exprimer une absence comme une quantité nulle. Il sépare les nombres réels en positifs et négatifs et tient lieu d’origine pour repérer des points sur la droite réelle.
En algèbre, 0 est souvent utilisé comme symbole pour désigner l’élément neutre.
Les Babyloniens ont utilisé les premiers, un peu plus de 200 ans av. J.-C., une forme de chiffre zéro à
l’intérieur d’un nombre (ex : 304) mais jamais à droite du nombre, ni à gauche. C’est l’Inde qui perfectionne la numération décimale.L’Inde grâce à Brahmagupta, (c’était il y a seulement 1 400 ans!) n’utilise pas seulement le zéro comme notation à la manière babylonienne, mais aussi comme un nombre avec lequel opérer. La notion et la notation indienne du zéro sont ensuite empruntées par les mathématiciens arabo-musulmans qui les ont transmises à l’Europe.
Sachez surtout que « la notion de zéro est inconnue en Breton. Soit on utilise zéro, le mot français, soit on dit
mann c’est à dire rien. La numération en breton est héritée des gaulois. En français, on compte par dizaines, en breton par vingtaines (le français a quand-même conservé 3 formes gauloises : quatre-vingts, quatre-vingt-dix et l’hôpital des Quinze-Vingts). En breton, on compte dix, vingt, trente, puis, deux-vingts, demi-cent, trois-vingts, dix et trois-vingts, quatre-vingts dix et quatre-vingts cent. Plus inhabituel encore, on compte par la fin du nombre. Exemple : 667 se dit en breton « sept sur trois-vingts et six cents », setz war tri-ugent ha c’hwec’h hant.
Ultime curiosité : les chiffres bretons sont toujours suivis du mot au singulier, soit « quatre cheval » au lieu de quatre chevaux.
(Dictionnaire insolite de la Bretagne – Yann Lukas – Ed Cosmopole – Z – page 155)
à lire aussi : Georges Ifrah – Histoire Universelle des Chiffres – L’intelligence de l’homme racontée par les nombres et le calcul – Ed Bouquins la collection – 2 volumes)
à visiter :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9ro
https://www.imagesdoc.com/blog/questions-sciences/qui-a-invente-le-zero-timothee-9-ans
