ça ne tient plus
aujourd’hui, samedi 11 octobre 2025, dans plus de 70 villes de France 700 000 associations regroupées à l’appel du Mouvement associatif font part de leur inquiétude et de leur colère et dénoncent les coupes budgétaires qui menacent leur existence.
Sous le slogan « ça ne tient plus », elles interpellent le gouvernement sur le danger représenté par les coupes budgétaire sévères mises en œuvre.
Aide aux plus précaires, défense des droits des femmes, accès au sport et à la culture… quelque soit le secteur, les finances se sont dégradées.
« La situation des associations est extrêmement tendue, les difficultés financières ne sont plus absorbables, ça ne tient plus », alerte Claire Thoury, présidente du Mouvement.
Plus d’1,5 million d’associations en France dont les charges augmentent (prix des transports, charges sociales pour celles qui embauchent alors que les budgets diminuent… 90.000 emplois sont menacés sur près de 2 millions de salariés au sein des associations, tout secteurs confondus. (Claire Thoury)
Les soutiens qu’elles peuvent apporter se réduisent donc.
Quel avenir ? Quand on sait qu’une association sur trois n’a pas de visibilité de trésorerie à plus de trois mois.
« On ne va plus pouvoir répondre à la demande sociale et sociétale. Ça veut dire moins d’offre culturelle, moins d’offre sportive, moins de solidarité… » explique Thierry Abaléa, président du Mouvement associatif de Bretagne (MAB).
Cela veut dire aussi qu’aide alimentaire, hébergement d’urgence, accompagnement vers l’emploi… Tout cela va se réduire ou disparaître. Les associations de solidarité, secteur essentiellement financé par les pouvoirs publics, se trouvent dans une situation d' »extrême fragilité« , estime auprès de l’AFP Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, qui compte 900 adhérents.
« Les associations, c’est du lien social, ce sont des actions collectives, concrètes. Plutôt que d’envoyer des rapports auxquels on n’a jamais de réponse, on s’est dit qu’on allait se réunir, au moins pour que le secteur associatif soit entendu, que sa pertinence et la compétence de ses salariés soient reconnues, et qu’on s’assoie à une table pour parler sérieusement« , argumente Marc Dixneuf, directeur général de Aides, à propos de la mobilisation de ce samedi.