La Saint Bernard
Le 20 août, on célèbre les Bernard et les Bernadette. Bernard vient du germanique Bernhard qui signifie « ours courageux ».
Qui est-il, ce Bernard passé à la postérité ? En fait, ils sont plusieurs… Nous en avons sélectionné 3 !
1 – Bernard de Clairvaux
Bernard naît en 1090 au château de Fontaine près de Dijon en Bourgogne, d’où son nom : Bernard de Fontaine. Sa famille est aisée. A 22 ans, au printemps 1112, après avoir étudié grammaire et rhétorique, il entre au monastère de Cîteaux fondé par Robert de Molesmes. celui-ci voulait restaurer la règle bénédictine dans toute sa rigueur. En juin 1115, l’abbé Étienne Harding, qui a succédé à Robert de Molesme, demande au jeune homme d’aller fonder avec ses compagnons un nouveau monastère. Ils fonderont Clervaux, qui
sera l’une des «quatre filles» de Cîteaux.
Clairvaux va très vite éclipser les autres abbayes et devenir la référence obligée des Cisterciens aussi appelés « Bernardins » en référence à l’abbé qui impose aux monastères cisterciens une stricte discipline, loin de tout faste.
Au concile de Troyes, en 1128, il fonde l’ordre du Temple et en rédige les statuts.
Bernard de Clairvaux obtient aussi la condamnation pour hérésie du vieil Abélard, resté célèbre pour son idylle tragique avec sa jeune élève Héloïse.
Il convainc enfin le roi de France Louis VII le Jeune de lever une armée pour secourir les Francs de Terre Sainte. Lui-même prêche la croisade sur la colline de Vézelay le 31 mars 1146. Il tente aussi de lutter contre l’hérésie cathare naissante dans le Midi toulousain… La deuxième croisade et le combat contre l’hérésie cathare déboucheront sur des échecs cinglants.
Mort d’épuisement le 20 août 1153, saint Bernard de Clairvaux est canonisé sans difficulté en 1174 et proclamé Docteur de l’Église en 1830.
2 – Bernard de Menthon
Celui-ci n’est pas le patron des apiculteurs, mais celui des alpinistes… On le fête le 15 juin. Il est devenu le saint protecteur des troupes alpines au début des années 90. Déjà, en 1932, Pie XI avait proclamé saint Bernard patron des habitants des Alpes et de tous les alpinistes. Les chiens, c’est lui !
Né au château de Menthon, sur les bords du lac d’Annecy, en 923 ou en 1008, selon les sources, il entra chez les chanoines réguliers et sera ordonné prêtre. Il fut quarante ans vicaire-général de l’évêque d’Aoste, visitant par monts et par vaux toutes les paroisses alpines, prenant un soin tout particulier des pèlerins et voyageurs qu’il rencontrait. Pour les prémunir des avalanches, des bandits et des animaux sauvages, il construisit les hospices du Grand et du Petit Saint Bernard. Il fonda une congrégation pour les desservir, lui donnant la Règle de Saint Augustin qu’ils observent encore.
Il est également connu pour son rôle dans la création du col du Grand-Saint-Bernard, une importante route de montagne qui relie l’Italie à la Suisse.
Il meurt à Novare (Italie) au cours d’un voyage en 1008 ou en 1081 où se trouve son tombeau.
3 – Le Saint-Bernard
En ce qui concerne les chiens, leur nom renvoie aux hospices des Petit et Grand-Saint-Bernard , situés dans les Alpes aux frontières entre la France, l’Italie et la suisse, où ces chiens étaient utilisés par les chanoines d’abord pour la garde et la défense puis pour la recherche des voyageurs en perdition. Il y a toujours un élevage à l’hospice du Grand Saint Bernard, à 2500m d’altitude.
Il faudra attendre les années 1660-1670 pour voir apparaitre les premiers chiens au sein de l’hospice. L’histoire raconte que la race proprement dite des Saint-Bernard est le fruit de croisements de chiens offerts aux chanoines par des familles vaudoises et valaisannes (Suisse). A l’origine, l’élevage avait pour but de fournir des chiens de garde et de défense, perpétuant ainsi la volonté de Bernard de Menthon de faire de la montagne un endroit sûr. Mais très vite, le chien démontre des capacités remarquables: il sauve les voyageurs égarés dans la montagne et retrouve des personnes ensevelies sous la neige. La légende dit que ce sont les récits des soldats de Napoléon Bonaparte, en 1800, qui ont contribué à forger la réputation de ce canidé hors du commun !
Le tonnelet est une des spécificités qui auréolent l’image de ce chien. D’origine controversée, il semblerait pourtant que le petit tonneau en bois attaché par des lanières de cuir, que l’on trouve autour du cou des chiens, trouve sa justification dans le sauvetage des personnes égarées en montagne. L’eau de vie qu’il contient aurait la vertu de réactiver temporairement la circulation sanguine.
En 2005, la Fondation Barry (située à Martigny, en Valais Suisse) a repris l’élevage des chiens du Grand-Saint-Bernard, sur la volonté de la congrégation des chanoines qui s’en occupait jusqu’alors.
Post Scriptum : en Vendée, plus précisément à Le Bernard, et pour cause ! on nous propose de fêter dignement la Saint-bernard. Quel Saint-bernard ? On ne le sait pas mais ce sera celui de la bonne humeur, n’en pas douter… (resto du Bernard)
https://www.vaticannews.va/fr/saint-du-jour/08/20/saint-bernard–abbe-et-docteur-de-leglise.html
https://www.herodote.net/Un_redoutable_combattant_de_la_foi-synthese-2059.php
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1323/Saint-Bernard-de-Menthon.html
https://www.groupe-uneo.fr/ma-communaute/agenda/saint-bernard-de-menthon-le-jour-de-fete-des-troupes-de-montagne
https://houseofswitzerland.org/fr/swissstories/histoire/le-chien-du-saint-bernard-une-epopee-montagnarde