infos Corona

Il est temps de mettre nos pendules à l’heure !
Excellent dossier proposé par France Inter sur son site Internet. Je vous en propose les éléments les plus importants.

Commençons par le commencement : le coronavirus, comme son petit nom l’indique, est un virus et pas une maladie. En réalité, il n’y a pas un coronavirus, mais des centaines de coronavirus différents. Chaque coronavirus cause une infection différente, qui peut aller du rhume au syndrome respiratoire aigu sévère, le fameux SRAS.
Dans le cas qui nous intéresse (c’est-à-dire ici et maintenant), c’est un nouveau type de coronavirus qui a été découvert. L’une des hypothèses scientifiques sur son origine affirme qu’il  vient d’un mignon petit animal : le pangolin, apprécié comme mets en Chine…

C’est quoi, cette maladie ?
La maladie causée par le « nouveau coronavirus » (2019-nCov) a un vrai nom : la COVID-19. Selon l’OMS, ses symptômes sont plus ou moins les mêmes que ceux de la grippe : fièvre, fatigue, toux, puis parfois nez bouché (ou écoulement nasal), maux de gorge et diarrhée. Il peut même ne pas y avoir de symptômes du tout : on parle de « porteurs sains ».
C’est pour cela qu’il importe de faire la distinction entre le virus et la maladie : on peut avoir le coronavirus mais ne pas être atteint de la COVID-19.

Ça n’a pas l’air très dangereux, si ?
En effet : en plus des porteurs sains, dans plus de 80% des cas de COVID-19, ça n’ira pas plus loin – et, comme pour un bon gros rhume, on finit par en guérir naturellement.
Pour les 20% restants, ça peut être plus compliqué : toujours selon l’OMS, la forme plus sévère de maladie cause des dyspnées, c’est-à-dire des difficultés à respirer. Celles-ci peuvent nécessiter, comme dans le cas d’une pneumonie, une hospitalisation et une mise sous oxygène.

Alors on ne va pas tous mourir ?
Non, pas tous ! Comme dans toute épidémie, il y a des morts. Le taux de mortalité du COVID-19 se situe autour de 2 à 3%. Même si tout le monde peut tomber malade, ce sont les populations les plus « à risque » qui sont le plus exposées à un risque mortel : cela concerne essentiellement les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies préexistantes, notamment l’asthme, le diabète et les maladies cardiaques.
En cas de doute, le réflexe à avoir est simple : appeler le SAMU au 15. Cela permettra de ne pas engorger les services d’urgence et de ne pas prendre le risque de transmettre le virus dans une salle d’attente.

Comment se transmet-elle ?
Le canal de transmission principal, ce sont les contacts directs et les projections de gouttelettes issues de toux et d’éternuements. Très concrètement, si un malade du COVID-19 vous éternue dans la bouche, vous avez à peu près la certitude d’attraper le virus. Mais reconnaissez que c’est un cas relativement rare et un peu dégoûtant. (par contre les « french kisses »…ndlr)
En revanche, selon l’OMS : « Les gouttelettes peuvent se retrouver sur des objets ou des surfaces autour de la personne en question. On peut alors contracter la COVID-19 si on touche ces objets ou ces surfaces et si on se touche ensuite les yeux, le nez ou la bouche. Il est également possible de contracter la COVID-19 en inhalant des gouttelettes d’une personne malade qui vient de tousser ou d’éternuer »… mais pas à huit mètres. Les projections issues d’un éternuement ou d’une toux vont rarement au-delà d’un mètre.
En revanche, on sait aussi par quoi le coronavirus ne se transmet pas. Contrairement au virus de la gastro-entérite par exemple, le coronavirus ne peut pas se transmettre dans l’air. Le risque de transmission par contact avec des matières fécales est aussi faible. Enfin, le coronavirus survit assez peu longtemps sur les surfaces sèches : même si une personne malade projette des gouttelettes sur une pièce de monnaie ou une barre de métro, l’objet n’est plus contagieux après quelques heures.

Alors pourquoi est-ce qu’on nous bassine avec ce virus et pas avec la grippe ?
Parce que contrairement à la grippe, on ne connait pas de traitement efficace contre le COVID-19. Et on a peur qu’il mute. Par ailleurs le taux de mortalité du coronavirus est bien supérieur à la grippe.
La période d’incubation du coronavirus est beaucoup plus longue que celle de la grippe : entre le moment où l’on attrape le virus et celui où l’on contracte les premiers symptômes, il s’écoule en moyenne cinq à six jours – contre 24 à 48 heures pour la grippe. Autrement dit une personne peut transmettre le virus sans s’en apercevoir beaucoup plus longtemps, sans compter les porteurs sains qui eux ne déclarent aucun symptôme mais peuvent aussi être contagieux. Sur des populations de plusieurs dizaines de millions d’habitants, cela peut vite représenter de gros chiffres.

Le gel hydroalcoolique, c’est utile ?
Oui, mais ni plus ni moins qu’avant.
Car l’élément numéro un – et le plus élémentaire – de la lutte contre la transmission du virus, c’est une bonne hygiène des mains. Se laver les mains consciencieusement et régulièrement avec du savon est donc la meilleure chose à faire. De même que jeter ses mouchoirs en papier après utilisation, ou tousser dans sa manche, sont des mesures de bon sens – mais qu’il convient de rappeler.Rien ne sert donc de faire des stocks de gel hydroalcoolique… et encore moins d’en voler dans les hôpitaux où ce sont les outils de travail des personnels de santé – de même que les masques.

Les restrictions prises par les autorités, sont-elles bien raisonnables ?
Nous sommes au stade 3 : il ne s’agit plus de contenir l’épidémie, mais d’en atténuer les effets. Cette phase – qui dure 8 à 12 semaines selon un document édité en 2011- consiste à mobiliser plus intensément tout le système de santé, la médecine de ville se chargeant de la prise en charge des patients les moins graves, pour permettre aux hôpitaux de prendre en charge les plus sérieux.

Du coup, faut-il faire des réserves de pâtes chez soi ?
Non. À moins d’avoir un très gros gratin de macaroni en préparation, rien ne sert d’acheter dix paquets de pâtes d’un coup. Le gouvernement a exclu l’idée de villes placées en quarantaine complète comme ça a été le cas en Chine.https://www.franceinter.fr/societe/du-pangolin-aux-gels-hydroalcooliques-le-coronavirus-pour-les-nuls

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