Chandeleur, vous avez dit chandeleur ?

Hé, oui, hier j’ai allumé des chandelles…
Étymologiquement, chandeleur vient du vient du latin « candelorum » qui signifie « chandelles ».
La chandeleur est donc la fête chrétienne des chandelles qui rappelle que Jésus est la «Lumière d’Israël».
Elle puise ses sources dans une ancienne fête d’origines multiples :
– païenne : les Celtes organisaient des rituels de purification de la terre pour en assurer la fertilité, célébrant ainsi la fin de l’hiver, quand les jours allongent et le blé en herbe grandit.
– latine : les romains fêtaient vers le 15 février, le dieu de la fécondité Lupercus, car c’était le début de la saison des amours chez les oiseaux ! On mangeait des galettes de céréales en l’honneur de la déesse Proserpine.
– Tout cela incite à penser que la date choisie le pape Gélase I en 472 pour organiser des processions aux flambeaux, visait à remplacer des rites païens qui perduraient encore, à cette époque. Peu à peu, les flambeaux des processions furent remplacés par des cierges bénis allumés dans les églises, rappelant que le Christ est la «lumière du monde».
Ce pape qui christianisa la Chandeleur faisait distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome. Ainsi serait née la tradition. La farine excédentaire de la récolte de l’année précédente servait à confectionner ces crêpes, dont la forme et la couleur évoquent le Soleil enfin de retour après la nuit de l’hiver et qui devinrent symbole de prospérité pour l’année à venir.

 

Au fait, quelle différence entre chandelle et bougie ?
La chandelle est un dispositif d’éclairage à flamme formé d’une mèche entourée de matière combustible solide. La bougie ne s’en distingue que par la composition.
Explications :
Au Moyen Âge, la mèche était en chanvre ou en étoupe. Plus tard, elle sera en coton. Le combustible était généralement du suif (produit résiduel obtenu par la fonte de la graisse d’espèces animales) de mouton ou de bœuf. Dans certaines régions, par exemple le sud de la France, le suif était remplacé par de la résine. La chandelle brûlait avec une odeur forte et en émettant une fumée noire.
La bougie comme telle fut développée au milieu du XIXe siècle et se distingue de la chandelle par sa matière première et par l’utilisation de mèches de coton tressé. Le tressage permet à la mèche de se courber et de se consumer. Il n’est plus utile de la moucher. La chandelle commence alors à disparaître.
Le mot « bougie » n’est apparu dans la langue française qu’au XIVe siècle, tiré de « Bugaya » mot arabe venant du Kabyle « Bgayet », ville d’Algérie (actuellement Béjaia) qui fournissait une grande quantité de cire pour la fabrication des chandelles.
En 1783, le chimiste suédois Carl Scheele (1742-1786) avait, dans le cadre de ses recherches sur le savon, fait bouillir de l’huile d’olive avec de l’oxyde de plomb et obtenu une substance au goût sucré qu’il avait appelée « Ölsüss » connue aujourd’hui sous le nom de glycérine. En 1823, le chimiste français Michel-Eugène Chevreul (1786-1889), poussé par cette découverte, s’aperçut que ce ne sont pas les corps gras qui se combinent avec l’alcali pour former le savon, mais qu’ils sont d’abord décomposés en acides gras et en glycérine (ou glycérol). Chevreul est ainsi à l’origine de la théorie de la saponification. L’apparition de la paraffine solide (distillat du pétrole) et de la stéarine (extrait de graisses animale et végétale) remplace définitivement vers 1825 la chandelle de suif, permettant désormais la production de bougies de meilleure qualité.https://fr.wikipedia.org/wiki/Chandeleur
https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Chandeleur/D-ou-vient-la-tradition-de-la-Chandeleur
https://www.midilibre.fr/2012/09/27/quelle-difference-entre-une-chandelle-et-une-bougie,569222.php

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