Journée internationale des légumineuses !

Eh, oui ! Elle existe !

Elle prend sa place dans le cadre « année 2021, année internationale des fruits et des légumes ». Résolution de l’Assemblée générale de l’ONU adoptée le 19 décembre 2019.
Et ce sera le 10 février. 
Une journée internationale est une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé.

 

Pourquoi une journée internationales des légumineuses ?
L’agence spécialisée des Nations Unies, l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a proclamé la journée mondiale des légumineuses en 2018, la première édition a eu lieu en 2019. Le Burkina Fasso en est à l’origine. Le but est de sensibiliser aux avantages nutritionnels des légumineuses dans le cadre d’une production alimentaire durable visant la sécurité alimentaire et la nutrition. Les légumineuses sont plus que des semences nutritives, elles contribuent à des systèmes alimentaires durables et à un monde de “sans faim”.

Mais, c’est quoi une légumineuse ?
Les Fabaceae ou Leguminosae sont une famille de plantes dicotylédones de l’ordre des Fabales. Cette famille compte environ 765 genres regroupant plus de 19 500 espèces !
Ce sont des plantes herbacées, des arbustes, des arbres ou des lianes. Elles sont présentes sur tous les continents (sauf l’Antarctique), des zones froides aux zones tropicales.
De nombreuses espèce de légumineuses ont la particularité de puiser l’azote à la fois dans le sol et dans l’air.
Sur le plan économique, les légumineuses constituent une source de protéines végétales très appréciable pour l’alimentation humaine et sont très intéressantes dans les régions où la viande et les produits laitiers sont difficiles d’accès.
Plusieurs sortes sont cultivées : le soja, les haricots, les pois, le pois chiche, l’arachide, la lentille, la luzerne, différents trèfles, les fèves, le caroubier, la réglisse…Les graines de certaines espèces sont appelés légumes secs.

A quoi ça sert ?
Les légumineuses sont des aliments de base depuis des millénaires. Elles font partie des premières espèces cultivées par l’homme dès le Néolithique, pour son alimentation.
Elles se placent au deuxième rang de la production mondiale pour l’alimentation humaine.
Elles sont une source essentielle de protéines végétales. Elles fournissent aussi des matières grasses : huile de soja et d’arachide, du bois car de nombreuses espèces exotiques sont précieuses comme le palissandre. Elles ont encore bien d’autres usages.
Elles ne demandent pas d’engrais azotés, du fait de leur capacité à fixer l’azote atmosphérique et sont donc très utilisées car ne nécessitant pas d’engrais et n’épuisant pas le sol.
Certaines plantes de cette famille présentent un intérêt ornemental : la glycine, les lupins, les mimosas, les pois de senteur…
D‘autres fournissent des substances diverses pour tanner des cuirs, fabriquer des colles, soigner les fièvres…

Quel intérêt pour nous ?
Trois idées : valeur nutritionnelle, sécurité alimentaire, respect de l’environnement.
haute teneur en protéines (comprise entre 20 et 42 %) et en acides aminés essentiels. Elles ont une teneur très intéressante en lysine (acide aminé essentiel à l’homme) alors que les protéines de céréales sont pauvres en lysine. Après cuisson, la teneur en protéines est comprise entre 5 et 18 %, ce qui est de peu inférieur à la viande cuite.
nutriments importants comme l’amidon, et éventuellement les lipides pour les légumineuses qui sont également des oléagineux (soja et arachide) + richesse en minéraux : fer (aide à transporter l’oxygène à travers le corps), calcium, zinc, cuivre, manganèse +  richesse en fibres, mais relativement pauvres en vitamines, sauf celles du groupe B, très partiellement détruites à la cuisson.
– contiennent des facteurs anti-nutritionnels et nécessitent souvent une préparation avant consommation : trempage (pour les ramener à la vie, activer leurs enzymes et faciliter la digestion et l’absorption des nutriments par le corps), cuisson, fermentation…
richesse en protéines végétales dites « incomplètes », les céréales et les légumineuses s’associent pour apporter des protéines complètes comparables à celles de la viande, du poisson ou des œufs. L’apport recommandé est 2/3 de légumineuses et 1/3 de céréales.
Toutes ces qualités assurent un apport continu d’énergie : faibles en calories, elles ralentissent la digestion et donnent une sensation de satiété car elles sont riches en fibres.
Conseil culinaire : pour améliorer le fer disponible des légumineuses, les associer avec une source de vitamine C, comme les agrumes ou certains légumes comme le poivron.


Et pour les animaux ?
Le soja est l’une des principales sources de protéines pour les animaux aujourd’hui. Le pois protéagineux et la féverolle sont cultivés dans ce but. Introduites dans l’alimentation des animaux, elles contribuent à améliorer le taux de conversion des aliments en réduisant simultanément les émissions de gaz à effet de serre.

Et pour l’environnement ?
Les légumineuses sont des plantes « pionnières » et jouent donc un rôle important dans la végétalisation des sols. Leur capacité à fixer l’azote leur permet de se développer les premières dans des sols pauvres. Elles facilitent par la suite le développement d’autres espèces.
Elles peuvent être produites en grande quantité sans abimer les sols. Elles ont besoin de moins d’eau que les autres cultures pour grandir et jouent aussi un rôle dans la lutte contre l’érosion et l’appauvrissement des sols : en effet elles n’ont pas besoin d’engrais azotés car elles fixent l’azote elles-mêmes. Cette autosuffisance permet de limiter fortement l’émission de gaz à effet de serre. Différentes espèces comme la luzerne, les trèfles, le sainfoin, le lotier… jouent un rôle essentiel dans la valeur des prairies.
Les experts estiment que jusqu’à un tiers des aliments préparés pour la consommation humaine dans le monde se perdent ou sont gaspillés. Or, les légumineuses ont une conservation stable, c’est-à-dire que dans un emballage étanche, elles se conserveront des mois voire des années sans perdre leurs qualités nutritionnelles.
Beaucoup d’espèces de légumineuses sont utiles pour les pollinisateurs. Prairiales ou arbustives, nombre d’entre elles sont très favorables aux abeilles.

Alors, à vos casseroles !
Car en plus, les légumineuses, c’est bon !
La cuisine et les plats traditionnels des quatre coins du monde font la part belle aux légumineuses, du houmous méditerranéen (à base de pois chiches) au petit-déjeuner traditionnel anglais (haricots blancs en sauce) en passant par le dal indien (pois ou lentilles)…
Les cuisiniers les remettent à la mode comme le chef espagnol Abraham García qui prépare dans son restaurant un plat espagnol traditionnel à base de plusieurs sortes de légumineuses.
mais vous pouvez aussi le faire chez vous… après les avoir laissé tremper.
Petit conseil : pour améliorer le fer disponible des légumineuses, les associer avec une source de vitamine C, comme les agrumes ou certains légumes comme le poivron.

A mercredi donc, autour d’un bon petit plat pour célébrer dignement la journée internationale des légumineuses…

Pour en savoir plus :
https://lesjourneesmondiales.fr/Agenda/journee-mondiale-des-legumineuses/
http://www.fao.org/world-pulses-day/fr/
https://www.journee-mondiale.com/628/journee-internationale-des-legumineuses.htm
https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=lysine_ps
http://www.fao.org/publications/highlights-detail/fr/c/1179577/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabaceae
https://unric.org/fr/infographies/10-fevrier-journee-internationale-des-legumineuses/
https://heshima.international/2020/12/01/2021-annee-internationale-des-fruits-et-des-legumes/

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